Née a Athus, vit à Bruxelles et Virton.
Après des études de langues germaniques, elle a pu intégrer l’atelier de jean Glibert à La Cambre.
Elle commence dès l’adolescence à faire des installations et puis très vite s’oriente vers un travail textile ainsi que des architectures en papier, diverses œuvres a base de transferts photographiques sur tissu et plus récemment une collection de canevas anciens (travail occupationnel féminin par excellence) représentant des portraits à partir de peintures anciennes célèbres, ces canevas sont rebrodés de façon à cacher le visage ou une autre partie du corps. Jamais ni dans les couleurs, ni dans les formes indiquées voulant par là même échapper à l’obéissance proposée par ces ouvrages de dames.
En 2013, elle se tourne vers le moulage pour réaliser des sculptures en cire de récupération du culte (l’église). Ces sculptures sont investies d’un système chauffant qui permet le ramollissement et finalement l’effondrement jusqu’à la liquéfaction de chacune d’elles. Ce qui donne lieu à des expositions performatives où les sculptures changent de forme constamment et finissent par être remplacées et recyclées grâce au moulage. Des vidéos soulignant l’impermanence, la métamorphose constante ont accompagné ces installations (fauteuil en feu, un glaçon en forme de poupée/baigneur assis comme dans un tableau de Van Eyck fondant sur un linge blanc….)
Le rideau aussi est un élément récurrent dans les installations car il représente l’ombre et la lumière, le pli, la fronce, suggère qu’il cache toujours quelque chose à commencer par la moitié de lui même.
Une projection d’un vidéo sur rideau blanc peut aussi souligner le côté flottant, incertain en changement constant comme métaphore de la réalité humaine et de son mystère.
En 2020, un travail sur « l’étrange présence des absents » est réalisé en utilisant comme support un re-montage de certaines scènes du film d’Hitchcock « Rebecca » d’après le roman de Daphné du Maurier.
La sortie de la monographie » Ghosts are Guests » édité à « La Lettre Volée » reprend l’ensemble du travail jusqu’en 2015.
« L’étrange présence des absents » est un thème récurrent dans son œuvre.
En 2021, la peinture copiée de tout petits extraits de tableaux anciens (17ème siècle) principalement du cou et des cols des personnages devient une recherche à part entière. Le cou cette partie fragile et résistante qui relie le corps à l’esprit, comme métaphore de la complétude. Ces petites huiles sur bois toujours cadrées dans de très petits formats compris dans des plaques 14/21cm et permettant à nouveau un dialogue avec un artiste disparu au travers de son travail. Cette rechercher est toujours très centrale dans le travail actuel.